Toutes les tapisseries

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  • Saint François parlant aux animaux

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Perathon. 1938.
    Jean Bazaine, comme nombre de ses contemporains, a toujours poursuivi une intense activité liée à l’art mural, dans des travaux à destination monumentale. S’il est surtout connu comme concepteur de vitraux ou de mosaïques, il a également réalisé des cartons de tapisserie, et ce, dès la fin des années 30. Ces réalisations rentrent dans le cadre d’un renouveau de l’art sacré dont Bazaine, surtout après la guerre, sera l’un des principaux protagonistes. Jean Bazaine dirige avec l’abbé Morel (qui sera un des grands acteurs de l’introduction de l’abstraction dans les églises), de 1936 à 1937, un atelier de peinture, d’où, sans doute, des préoccupations déjà avancées dans le domaine de l’art sacré. Notre carton, figuratif (Bazaine abandonne la figuration pendant la guerre), à l’iconographie traditionnelle, est donc un témoignage, modeste, des premiers pas de l’artiste à la fois dans l’art mural et dans l’art sacré.
  • Concert champêtre

    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l’atelier Picaud, pour la galerie Verrière de Lyon. Avec son bolduc signé de l’artiste; n°1/4. Circa 1970.
    “On comprendra maintenant qu’après avoir fondé une peinture sur l’amour de la tapisserie, il était pour moi relativement facile, et bien tentant, de bâtir une tapisserie qui soit fidèle à ma peinture” dira l’artiste dans le catalogue d’exposition de la Galerie Verrière de 1970. Ce n’est qu’en 1961 qu’il commençe à réaliser des cartons (plus d’une cinquantaine), à la fois pour la tapisserie de lisse (à Aubusson, mais aussi au Mobilier National, avec parfois le concours de Pierre Baudouin), mais aussi pour la technique du petit point. On retrouve dans ces cartons la palette très audacieuse de l’artiste faite de couleurs primaires ou ici, basée sur un rose très cru, avec une narration éparpillée entre le concert, principal, et la scène de chasse, en retrait. Bibliographie : Cat. Expo.Lapicque, Lyon, Galerie Verrière, 1970
  • Les dauphins

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°6/8. 1959.
    Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T (Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. Reproduit sous le n°95 dans le Bruzeau, celui-ci commente “Symbolisation parfaite d’un thème déjà abordé”. Effectivement,depuis ses débuts, Picart le Doux a fait un usage récurrent du thème marin, et particulièrement avec “le Dauphin” de 1951 (Bruzeau n°27) . Notre carton, au motif plus stylisé, témoigne d’une symétrie assez fréquente chez l’artiste, et d’une gamme chromatique très “fonds marins”.
    Bibliographie : Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972
  • Rendez-vous des oiseaux

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Berthaut. Avec son bolduc. 1951.
    Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. Les oiseaux sont un motif récurrent de l’artiste dans la première moitié des années 50, ainsi que les flammèches ponctuées de points du pourtour, signature de Picart le Doux. Par ailleurs, la gamme chromatique limitée n’est pas sans rappeler les verdures traditionnelles. Cette tapisserie est reproduite dans l’ouvrage de Bruzeau sous le N°30. Bibliographie : Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972
  • Composition

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Tabard. Avec son bolduc effacé, signé de l’artiste. 1964 ou 1965.
    Très vite peintre abstrait, Mortensen s’installe à Paris en 1947, et expose bientôt, avec d’autres tenants de l’abstraction géométrique, à la galerie Denise René. Et, en 1952, avec le concours de François Tabard et de Vasarely s’ouvre à la galerie l’exposition “12 tapisseries inédites”, où figurent, aux côtés de Le Corbusier ou Léger, des oeuvres de Deyrolle, Taueber-Arp ou Mortensen, qui sont ainsi les premiers peintres abstraits à être tissés : un nouveau mode d’expression est ainsi né (n’oublions pas que nous sommes alors dans l’outrageuse domination du “style Lurçat”), dont se réclameront ensuite Gilioli, Matégot ou Tourlière. La participation de Mortensen aux “tapisseries René-Tabard” durera jusqu’en 1968, bien qu’il soit rentré au Danemark dès 1964. Les 14 tapisseries de l’artiste qui seront tissées reprennent ses grandes compositions géométriques, aux couleurs claires, vives et contrastées, aux grands aplats colorés, rendus avec bonheur par les liciers de l’atelier Tabard. Notre tapisserie est l’une des 3 tapisseries de Mortensen restées sans titres tissées par l’atelier Tabard en 1964-1965 (cf. répertoire des tapisseries tissées par l’atelier Tabard); toutes les 3 sont restées uniques.
    Bibliographie : Cat. Expo. Aubusson, la voie abstraite, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1993
  • A tous vents

    tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Tabard. Avec son bolduc. 1962-1963.
    L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort. Spectaculaire carton (27 m² !) et exceptionnelle commande privée destinée à un endroit particulier (le hall d’une habitation) des dernières années de Lurçat, où il réunit une fourmillante profusion de ses motifs habituels : soleil, étoiles, papillons, mais aussi, plus rares, tortue, chat,… La correspondance entre l’artiste et son commanditaire témoigne de sa disponibilité (à une époque où Lurçat, au faîte de sa gloire, est constamment sollicité, et où il se consacre au « Chant du Monde »), et de la richesse de sa réflexion, argumentée, en réponse à la commande : l’autoproclamé « docteur en lainages » préconise le fond jaune (et récuse le noir, « trop solennel pour un hall habité par un tout jeune ménage »), « le mur couvert de bout à bout… » solution royale »dans la grande tradition de la tapisserie »,… On le voit, le commanditaire ne trouva rien à redire à ces préconisations. Provenance : Collection particulière, Lyon (copie de la correspondance entre Lurçat, les ateliers Tabard, et le commanditaire seront remis à l’acquéreur). Bibliographie : Cat. Expo. Jean Lurçat, Tapisseries nouvelles, Maison de la pensée Française, 1956 Cat. Expo. Lurçat, 10ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Cat. Expo. L’homme et ses lumières, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1992 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Jean Lurçat, le chant du Monde, Angers, 2007 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013
  • Les comédiens

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. N°4/6. 1959.
    Lurçat sollicite Saint-Saëns, d’abord fresquiste, dès 1940. Et, pendant la guerre, celui-ci produit ses premiers chefs d’oeuvre allégoriques, tapisseries d’indignation, de combat, de résistance : “les Vierges folles”, “Thésée et le Minotaure”. A l’issue de la guerre, tout naturellement, il rejoint Lurçat dont il partage les convictions (sur le carton numéroté et les tons comptés, sur l’écriture spécifique que requiert la tapisserie,…) au sein de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie). Son univers, où la figure humaine, étirée, allongée, tient une place considérable (comparée notamment à la place qu’elle occupe chez ses confrères Lurçat, ou Picart le Doux), tourne autours de thèmes traditionnels : la femme, la Commedia dell’arte, les mythes grecs,…, sublimés par l’éclat des coloris et la simplification de la mise en page. Il évoluera ensuite, dans les années 60 vers des cartons plus lyriques, presque abstraits, où dominent éléments et forces cosmiques. Les thèmes de la musique, du théâtre, et plus spécifiquement de la Comedia dell’Arte (« la Comédie Italienne », carton de 1947) sont omniprésents chez Saint-Saëns : il en respecte les figures, Lelio et Isabelle, aux dessins si particuliers, non dénués d’humour, dans leurs costumes traditionnels. Bibliographie : Cat. Expo. Saint-Saëns, galerie La Demeure, 1970 Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987 Cat. Expo. Marc Saint-Saëns, tapisseries, 1935-1979, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1997-1998
  • La harpe des mers

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Berthaut. Avec son bolduc signé de l’artiste. 1954.
    Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. « La harpe des mers » (Bruzeau n°60), tout comme son pendant, « la harpe des forêts », de même format, fait partie d’un ensemble de cartons de Picart le Doux autour des thèmes de la lyre et de la harpe : la rigueur géométrique et la puissance graphique du parallélisme des cordes l’ont particulièrement inspiré. Ici, Musique et nature sont intiment liés (cf. « l’arbre-lyre » de 1953), et « Orphée » (carton de 1952) est la figure singulière qui incarne cette assimilation.
    Bibliographie : Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980
  • Petite harpe des bois

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc signé de la femme de l’artiste, n°3/6. Circa 1975.
    Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. Ce carton reprend “la harpe des forêts » de 1953 (Bruzeau n°45). Le lien entre musique et nature est un leitmotiv chez Picart le Doux : ces tapisseries sont souvent égayées d’oiseaux, qui se découpent sur le fond rectiligne des cordes. Une tapisserie similaire est conservée au Lycée d’Aubusson. Bibliographie : Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux Tapisseries, Musée municipal d’Art et d’Histoire, Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980 Cat. Exp. le salon de musique, église du château, Felletin, 2002, ill. p.54
  • Nature morte

    Tapisserie des Gobelins tissée par G. Bonnevialle. Avec son bolduc. 1930-1931 (d’après un tableau de 1921).
    Artiste à la formation classique et à la carrière officielle, Migonney séjourne de longues années en Algérie, dont il fera son sujet de prédilection. Il donnera également quelques cartons à l’Ecole Nationale d’Art Décoratif d’Aubusson (aux côtés de Véra, Valtat,…), dont le stand à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925 inclut un écran orné d’une de ses tapisseries. Notre tapisserie est un détail, tissé de façon posthume, d’une œuvre spectaculaire de 1921 (137 x 205 cm) de Migonney conservée au Musée de Brou à Bourg en Bresse, « Nature morte aux fruits ». On y voit tous les détails et nuances dont sont capables les lissiers des Gobelins dans la reproduction d’un tableau, effets contre lesquels Lurçat s’affrontera bientôt.
    Bibliographie : Cat. Expo. Tapisseries 1925, Aubusson, Cité de la Tapisserie, 2012

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