228 cm

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  • Poissons de la lune

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc. Circa 1970.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Sous la lune, rousse, s’ébattent poissons, papillons, homard, dans une composition onirique typique de l’artiste : on retrouve par exemple nombre de ces motifs dans « Avant l’homme », tissé par les Gobelins (cf. Cat. Expo.« le Mobilier National et les Manufactures Nationales des Gobelins et de Beauvais sous la Ive République », Beauvais, 1997)
  • Soleil d'hiver

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. N°1/1. Circa 1980.
          Michel Degand, artiste protéiforme (peintre, sculpteur, illustrateur,…), a, en plus de 50 ans de création, conçu une centaine de cartons de tapisserie, dans une inspiration sans cesse renouvelée, parfois onirique ou « cosmique » (à la Wogensky), d’autres fois « technologique »(à la Millecamps), souvent lyrique, avec un intérêt marqué pour le matériau, et la plupart tissés chez Pinton, à Felletin.   Le soleil est un leitmotiv chez l’artiste ; mais, dans cette composition fragmentée, il a recours, comme le fera Sautour-Gaillard dans les années 90, à des retissages (avec un point plus fin), comme collés dans le motif, de fragments de tapisseries anciennes, suscitant d’insolites confrontations.    
  • Soleil carré

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°EX-A. Circa 1965.
    Matégot, d’abord décorateur, puis créateur d’objets et de mobilier (activité à laquelle il renonce en 1959), rencontre François Tabard en 1945, et lui donne ses premiers cartons, figuratifs d’abord, puis bientôt abstraits, dès les années 50. Il devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1949, participe à de multiples expositions internationales (Matégot, comme Lurçat avant lui, sera un infatigable militant de la tapisserie), répond à de nombreuses commandes publiques, parfois monumentales (“Rouen”, 85 m2 pour la préfecture de Seine-Maritime, mais aussi tapisseries pour Orly, pour la Maison de la Radio, pour le FMI…) et réalise pas moins de 629 cartons jusque dans les années 70. En 1990 est inaugurée la fondation Matégot pour la tapisserie contemporaine à Bethesda, aux Etats-Unis. Matégot a fait partie, avec d’autres artistes comme Wogensky, Tourlière ou Prassinos, de ceux qui orienteront résolument la laine vers l’abstraction, lyrique d’abord, géométrique dans les années 70, en exploitant différents aspects techniques du métier : dégradés, battages, piqués, pointillés… « Soleil carré » (un oxymore) illustre lui aussi le style de Matégot au mitan des années 60, où ombres et lumières s’affrontent : de la partie supérieure droite de la tapisserie, les couleurs, irradiantes, dispersent, de façon concentrique, les ténèbres. Bibliographie : Cat. Exp. Matégot, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1990-1991 Patrick Favardin, Mathieu Matégot, Editions Norma, 2014
  • Plain-chant

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Bolduc signé de l’artiste, n°1/4. 1974.  
    Elève de Wogensky à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, Sautour-Gaillard voit son premier carton tissé en 1971 par l'atelier Legoueix (une collaboration qui ne s'est pas démentie par la suite), et il multiplie ensuite les projets monumentaux, dont le plus spectaculaire est "Pour un certain idéal", tenture de 17 tapisseries sur le thème de l'olympisme (conservée au Musée de l'Olympisme de Lausanne). D' abord proche de l'abstraction lyrique, l'artiste réalise dans les années 90 des cartons à base d'assemblages de motifs décoratifs, de textures et de figures, apparemment superposés et comme unifiés dans le tissage.   Cette écriture, très calligraphique, est caractéristique des tapisseries de 1973-1974, avec ces mêmes couleurs. Voilà comment, en lien avec la Musique, il définit son travail d’alors : «  Dès mes premières tentatives, j’ai choisi de faire une œuvre qui ne serait pas faite d’images, mais conçue dans l’orchestration d’une architecture de couleurs….La sensation d’un imperceptible bruissement comme l’écoute attentive d’un concert deviennent tapisseries « .     Bibliographie : D. Cavelier, Jean-René Sautour-Gaillard, la déchirure, Lelivredart, 2013, reproduite p.172-173    
  • La voix du reliquaire

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Bolduc signé de l’artiste, n°1/3. 1975.  
    Elève de Wogensky à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, Sautour-Gaillard voit son premier carton tissé en 1971 par l’atelier Legoueix (une collaboration qui ne s’est pas démentie par la suite), et il multiplie ensuite les projets monumentaux, dont le plus spectaculaire est « Pour un certain idéal », tenture de 17 tapisseries sur le thème de l’olympisme (conservée au Musée de l’Olympisme de Lausanne). D’ abord proche de l’abstraction lyrique, l’artiste réalise dans les années 90 des cartons à base d’assemblages de motifs décoratifs, de textures et de figures, apparemment superposés et comme unifiés dans le tissage.   « La voix du reliquaire » témoigne de la proximité de l’artiste à ses débuts avec l’abstraction lyrique d’un Soulages ou d’un Schneider. On retrouve, transposés dans la laine, les effets de gestes, de coulures même, propres aux artistes de »l’envolée lyrique », dans une gamme de couleurs extrêmement réduite.   Bibliographie : D. Cavelier, Jean-René Sautour-Gaillard, la déchirure, Lelivredart, 2013, reproduite p.163
  • Paris moderne

     
    Tapisserie tissée par l’atelier de Colombes pour ART (Atelier de Rénovation de la Tapisserie). 1945.
      On ne sait que peu de choses sur l'artiste, mais elle a réalisé plusieurs cartons, qui seront tissés  par les ateliers ART d'Antoine Behna. La vue topographique panoramique fût une des spécialités de l’atelier, « Paris Moderne » faisant écho au « Vieux Paris 1650 » de Bobot. Un exemplaire de chacune de ces tapisseries fut d’ailleurs offert au président Truman.     Bibliographie : G. Janneau, A. Behna, Tapisseries de notre temps, 1950, ill. n°3 Catalogue Vente Millon-Robert, 3.10.1990, n°1, 31

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