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  • Eveil du jour

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc, n°1/1. Circa 1980.
             
  • New York

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Goubely. Avec son bolduc signé. 1960.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Le thème, l’urbanisme moderniste, est rare chez l’artiste (la tapisserie est parfois aussi intitulée Chicago), et n’apparaît qu’assez tard. N’oublions pas néanmoins la figure du frère, André, architecte, et, le thème, omniprésent, du cloisonnement : le gratte-ciel devient un avatar de l’armoire ou du damier.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat.Expo. Jean Lurçat, Nice, Musée des Ponchettes, 1968 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976, reproduite Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Denise Majorel, une vie pour la tapisserie, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat, la terre, le feu, l’eau, l’air, Perpignan, Musée d’art Hyacinthe Rigaud, 2024
  • Les Champs-Elysées

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton pour la Compagnie des Arts Français. 1945.
        La place, conséquente et particulière, qu’occupe Maurice Brianchon dans la rénovation de la tapisserie tient à ses relations avec Jacques Adnet. Enseignant à l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs, Brianchon réalise des décors muraux ainsi que plusieurs décors de théâtre, et, pendant la guerre, 6 cartons pour la Compagnie des Arts Français (qui seront, avec les 2 consentis aux Manufactures Nationales, les seuls de l’artiste). Si son style le rapproche des Nabis (et singulièrement de Vuillard), ses thèmes, en tapisserie, renvoient à la grande tradition française, dont la Compagnie des Arts Français se veut alors l’incarnation : faunes, divinités, spectacles anachroniques,…. sont évoqués de façon poétique et onirique, très précieuse et raffinée. "Le Ballet", carton tissé aux Gobelins est contemporain; s'il conserve ici la composition générale (acteurs sur "les planches" dans des costumes proches de ceux alors conçus par l'artiste pour les "Fausses confidences" de Marivaux, décors latéraux, perspective...), Brianchon fait ici le choix de la monochromie et, une fois n'est pas coutume, le carton tissé dans les ateliers privés est de plus grandes dimensions que celui exécuté dans les Manufactures Nationales.     Bibliographie : J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres-cartonniers, Editions Tel, 1957 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la Tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1992, ill. n°9 Cat. Expo. Le Mobilier National et les Manufactures Nationales des Gobelins et de Beauvais sous la IVe République, Beauvais, galerie nationale de la tapisserie, 1997
  • Composition

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Caron. Circa 1970.
         
  • Le clown

     
     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Hecquet. Avec son bolduc signé, n°1/1. 1974.
       
     
       
  • Lente approche

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc. Circa 1960.
       
  • Les épées d'or

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc. Circa 1960.
       

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