Toutes les tapisseries

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  • Rêve gris

    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Glaudin-Brivet. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°6/6. Circa 1980.
    Artiste non référencée, Monique Brix a donné quelques cartons à Aubusson, tissés chez Glaudin-Brivet ou chez Pinton.    
  • Linéaire

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Picaud. Avec son bolduc signé de l'artiste. 1974.
       
    Maurice André a séjourné Aubusson pendant toute la guerre. Fondateur du groupe coopératif « Tapisserie de France », et membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), il développe une esthétique  personnelle, loin de Lurçat, fait de rigoureux aplats cubisants, dans une gamme chromatique souvent épurée, et reçoit d’ambitieuses commandes publiques, pour le Conseil de l’Europe à Strasbourg ( « L’Europe unie dans le Travail et la Paix »), ou le Pavillon Français pour l’Exposition de 1958 à Bruxelles («  La Technique moderne au service de l’Homme »). Tout naturellement (et comme Wogensky, Prassinos,…), il évolue ensuite vers l’abstraction, d’abord plutôt lyrique puis dans un style de plus en plus géométrique, dans une trajectoire très proche de celle de Matégot. Dans l’ultime style d’André, la géométrie et ses aplats sont tempérés d’hachures, rayures et autres dégradés.
     
     
  • La rivière d'argent

    Tapisserie d’Aubusson tissée dans les ateliers Hamot d’après un carton de l’artiste. Avec son bolduc signé de l’artiste. Circa 1960. C’est en 1953 que Jean Picart le Doux offre à Chaye de devenir son assistant et l’encourage à créer des cartons de tapisserie : il réalisera alors de nombreux cartons bucoliques, mais aussi des vues de Normandie (Mont Saint Michel, Honfleur, régates,…), dont il est originaire. Carton classique de la veine naturaliste de l’artiste, spécialiste des enclos, haies et autres bords de rivière, animés d’animaux.
  • Chili

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Pinton. Avec son bolduc signé de l'artiste. Circa 1955.
    L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres,  la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et  la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort. Une fois de plus, le titre renvoie à l’Amérique du Sud. Quant au motif circulaire accompagné d’une chouette, c’est un classique, cf. par exemple « Forêt bleue » ou « la chouette des figuiers »,… Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016  
  • Gilet l'enfant aux mirages

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. 1997.
    Provenance : atelier Sautour-Gaillard
    Elève de Wogensky à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, Sautour-Gaillard voit son premier carton tissé en 1971 par l'atelier Legoueix (une collaboration qui ne s'est pas démentie par la suite), et il multiplie ensuite les projets monumentaux, dont le plus spectaculaire est "Pour un certain idéal", tenture de 17 tapisseries sur le thème de l'olympisme (conservée au Musée de l'Olympisme de Lausanne). D' abord proche de l'abstraction lyrique, l'artiste réalise dans les années 90 des cartons à base d'assemblages de motifs décoratifs, de textures et de figures, apparemment superposés et comme unifiés dans le tissage. Les 2 gilets de l’exposition « Archéologies » tenue à la galerie Inard en 1997 témoignent de la volonté de la « filière Aubusson », alors en plein désarroi, de varier ses productions : Sautour-Gaillard, grand collectionneurs de tissus lui-même, y montre la même inspiration que dans ses collages tissés contemporains. Bibliographie : D. Cavelier, Jean-René Sautour-Gaillard, la déchirure, Lelivredart, 2013, reproduite p.6 (porté par l’artiste), 296
     
  • Mirage

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Pinton Avec son bolduc. Circa 1965.
    Fumeron réalise ses premiers cartons (il en réalisera plus de 500) dès les années 40, en collaborant avec les ateliers Pinton, puis en recevant de nombreuses commandes de l’Etat, avant de participer à la décoration du paquebot “France”. D’abord figuratif, et influencé par Lurçat, il évolue vers l’abstraction, avant de revenir vers une figuration colorée et réaliste à partir des années 80. Intéressant carton de Fumeron dans sa meilleure veine abstraite, qui le fait ici l’égal de Matégot
     
     
     
  • Oiseaux de proie

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely. Avec son bolduc signé du cachet, et du fils de l'artiste, n°6/6 1941.
    L’Œuvre tissée de Gromaire est modeste :  11 cartons, conçus entre 1938 et 1944, la plupart à Aubusson même. « Ses constructions rigoureuse, ses simplifications, son goût de la grande composition et des grandes idées fondamentales, sa science de coloriste et pour tout résumer sa suprême qualité de maître et d’ouvrier, tout cela devait faire de lui un des plus parfaits tapissiers de son temps », pourra dire Jean Cassou (Cat. Expo. Marcel Gromaire, Paris, Musée National d’art moderne, 1963). C’est Guillaume Janneau, à la tête du Mobilier National , qui fait appel à lui en 1938, persuadé que son style (simplification des formes, dessin géométrique cerné de noirs, influence du cubisme, palette limitée …) répondra  avantageusement aux problèmes esthétiques nouveaux que doit résoudre la tapisserie pour renaître (gammes de couleurs simplifiées, cartons synthétiques,…) : d’abord avec une commande sur le thème des quatre éléments, suivie d’une autre (« les Saisons »), destinée à être exécutée à Aubusson. Gromaire, en 1940 y rejoint Lurçat et Dubreuil. Travaillant seul, méticuleusement (de nombreux dessins sont préparatoires au carton, peint, et non numéroté comme chez Lurçat), en étroite collaboration avec Suzanne Goubely, qui tissera tous ses cartons, il passe 4 ans à Aubusson, vouant toutes ses forces créatives à la tapisserie. A l’issue de la guerre, il quitte la Creuse, et ne réalisera plus de cartons, laissant à Lurçat la place de grand initiateur du renouveau de la tapisserie. « Oiseaux de proie» est l’un des 5 cartons conçus par Gromaire pour l’atelier Goubely pendant la Guerre , et il est emblématique de son style : inspiration d’après les paysages locaux, absence de perspective, aspect décoratif foisonnant et rigoureusement ordonnancé, gamme chromatique resserrée (on notera d’ailleurs, dans cette France occupée, la dominante tricolore du carton)… L’ambiance y est aussi plus inquiétante que dans les autres tapisseries alors tissées. Bibliographie : Le Point, Aubusson et la renaissance de la tapisserie, mars 1946, reproduite p.35 Jean Lurçat, Tapisserie française, Bordas, 1947, planche 27 J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957 Cat. Expo., Gromaire, œuvre tissée, Aubusson,  Musée de la tapisserie, 1995, reproduit p.49 Colloque, Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1992, ill.14 (détail) Cat. Expo. La manufacture des Gobelins dans la première moitié du XXe siècle, Beauvais, Galerie nationale de la tapisserie, 1999
     
     
  • Le réviseur

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud. Avec son bolduc, n°1/8. Circa 1980.
    Marc Petit rencontre Jean Lurçat en 1954, séjourne à Aubusson en 1955, expose pour la première fois à La Demeure en 1956, devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1958. A partir de ces débuts fulgurants, il produit des centaines de cartons, dans un style très personnel, où des échassiers croisent des funambules dans des paysages oniriques. Amusant carton, sorte d’antithèse figurée de l’auteur et son réviseur : elle s’exprime par cette curieuse association du poisson et de l’oiseau, dans une gamme chromatique extrêmement vive.
     
  • Faiseur d'étoiles

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier André. Avec son bolduc signé de l’artiste, n°3/3. 1957.
    Après l’habituel passage par la décoration murales dans les années 30, Jullien vient à Aubusson en 1936, se lie à Picart le Doux en 1947 et devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie). Il se consacre alors à la tapisserie avec zèle et réalisera 167 cartons, d’abord figuratives, à la suite de Picart le Doux et de Saint-Saëns, puis sous l’influence des thèmes scientifiques abordés, il évolue vers l’abstraction. En 1981, deux ans avant sa mort, il fait don de son atelier au Musée départemental de la tapisserie à Aubusson. L’intérêt de Jullien pour les sciences et les techniques s’est très tôt manifesté, dès la fin des années 50, et il reste un cas assez rare, et éphémère, en tapisserie (malgré les incursions de Matégot, Maurice André, et de Millecamps surtout), qui s’inscrit dans le contexte des 30 glorieuses. Jullien conçoit, en 1961, sous le titre « Espace Poétique de l’Industrie » une exposition de ses créations sur le sujet où, à côté de « Diamant noir » (la mine), « Métropolis » (les raffineries), …., figure notre «faiseur d’étoiles », allégorie de la soudure autogène. Bibliographie : Cat. Expo. Espace poétique de l'industrie, galerie La Demeure, 1961 (reproduite) Cat. Expo. Hommage à Louis-Marie Jullien, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1983
  • Concert champêtre

    Tapisserie au petit point. Circa 1965.
    “On comprendra maintenant qu’après avoir fondé une peinture sur l’amour de la tapisserie, il était pour moi relativement facile, et bien tentant, de bâtir une tapisserie qui soit fidèle à ma peinture” dira l’artiste dans le catalogue d’exposition de la Galerie Verrière de 1970. Ce n’est qu’en 1961 qu’il commençe à réaliser des cartons (plus d’une cinquantaine), à la fois pour la tapisserie de lisse (à Aubusson, mais aussi au Mobilier National, avec parfois le concours de Pierre Baudouin), mais aussi pour la technique du petit point. On retrouve dans ces cartons la palette très audacieuse de l’artiste faite de couleurs primaires ou ici, basée sur un rose très cru, avec une narration éparpillée entre le concert, principal, et la scène de chasse, en retrait. Provenance : Collection Elmina Auger Bibliographie : Cat. Expo. Lapicque Tapisseries, galerie Villand & Galanis, 1964-1965 Cat. Expo.Lapicque, Lyon, Galerie Verrière, 1970

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