Toutes les tapisseries

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  • Escorte

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Picaud pour la galerie Verrière. Avec son bolduc signé, n°EA. Circa 1970.
       
    Marc Petit rencontre Jean Lurçat en 1954, séjourne à Aubusson en 1955, expose pour la première fois à La Demeure en 1956, devient membre de l'A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) en 1958. A partir de ces débuts fulgurants, il produit des centaines de cartons, dans un style très personnel, où des échassiers croisent des funambules dans des paysages oniriques.   Economie de moyens toujours, avec de larges aplats et une gamme chromatique resserrée, pour un thème singulier : un astre au fond des mers, « escorté » de poissons inquiétants, une singulière aube (leitmotiv chez l’artiste) de la vie.
     
     
  • Paysage au flamboyant

     
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Jean Laurent. N°6/6. Circa 1990.
     
    A l’instar de Toffoli, Raymond Poulet a parcouru le Monde, et ses voyages lui ont servi de thèmes d’inspiration.  
  • Matin d'été

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée par l'atelier Laurent. Avec son bolduc signé, n°2/6. 1983.
     
       
     
    Ancien élève de l’ENAD d’Aubusson, Lartigaud conçoit son premier carton en 1968. Il en a créé depuis des centaines, surtout tissés par la Manufacture Four. Si ses cartons sont le plus souvent abstraits, il y aussi un versant bucolique, que n’aurait pas renié Fumeron, à sa production.  
  • Composition

       
    Tapisserie tissée par l'artiste. Avec son bolduc signé, et sa maquette. Circa 1980.
     
       
     
       
  • Composition au chou

     
    Tapisserie tissée par Lilette Keller. Circa 1963.
          Sam Szafran, s’il est connu comme le peintre (ou plutôt le pastelliste, l’aquarelliste) des philodendrons et des escaliers, fut aussi, avant, au début des années 60, celui des choux ; il en raconte ainsi la germination : "Je me souviens quand mon grand-père m'emmenait à la synagogue, rue Pavée. On passait à travers le Marais. C'était l'été. Dans les rues, il y avait une affreuse odeur de choux, car c'est le légume le meilleur marché, le plus consistant". C’est de cette époque que datent ses débuts comme pastelliste, et la rencontre avec celle qui deviendra sa femme, Lilette Keller, lissière et assistante de Jean Lurçat.   C’est donc à la confluence de ces éléments, et qui les incarne, que gît notre tapisserie, l’une des rares de l’artiste et de sa femme, dans une exemplaire collaboration (rappelons-nous néanmoins de Marthe Hennebert tissant Lurçat) : un chou, très réalistement rendu, grâce à de subtils chinages, est pris dans un maelstrom de verdure (thème-couleur de la tapisserie s’il en est), qui n’est pas sans annoncer les trames de philodendrons ultérieurs, opaques et denses.   Bibliographie : Cat.Expo. Sam Szafran, obsessions d'un peintre, Paris, Musée de l'Orangerie, 2022-2023, p.175  
  • Eveil du jour

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc, n°1/1. Circa 1980.
             
  • New York

       
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Goubely. Avec son bolduc signé. 1960.
        L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde.   Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort.   Le thème, l’urbanisme moderniste, est rare chez l’artiste (la tapisserie est parfois aussi intitulée Chicago), et n’apparaît qu’assez tard. N’oublions pas néanmoins la figure du frère, André, architecte, et, le thème, omniprésent, du cloisonnement : le gratte-ciel devient un avatar de l’armoire ou du damier.     Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat.Expo. Jean Lurçat, Nice, Musée des Ponchettes, 1968 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976, reproduite Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Denise Majorel, une vie pour la tapisserie, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat, Meister der französischen Moderne, Halle, Kunsthalle, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016 Cat. Expo. Jean Lurçat, la terre, le feu, l’eau, l’air, Perpignan, Musée d’art Hyacinthe Rigaud, 2024
  • Belles des mers

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. 1953.
      Après l’habituel passage par la décoration murales dans les années 30, Jullien vient à Aubusson en 1936, se lie à Picart le Doux en 1947 et devient membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie). Il se consacre alors à la tapisserie avec zèle et réalisera 167 cartons, d’abord figuratives, à la suite de Picart le Doux et de Saint-Saëns, puis sous l’influence des thèmes scientifiques abordés, il évolue vers l’abstraction. En 1981, deux ans avant sa mort, il fait don de son atelier au Musée départemental de la tapisserie à Aubusson. Carton typique de la première manière de Jullien, figuratif, poétique, et proche de Picart le Doux. Le thème (même s’il est ici mâtiné d’hellénisme : sirènes, masques…) des fond marins (montrés par Cousteau depuis les années 40) est récurrent chez les peintres-cartonniers : Picart le Doux donc, mais aussi Lurçat, Perrot, Millecamps….   Bibliographie : Cat. Expo. Hommage à Louis-Marie Jullien, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1983, n°25
     
  • Composition aux oiseaux

       
    Tapisserie d’Aubusson tissée dans l'atelier Jean Laurent. N°5/6. Circa 1980.
     
       
     
    Ancien élève de l’ENAD d’Aubusson, Lartigaud conçoit son premier carton en 1968. Il en a créé depuis des centaines, surtout tissés par la Manufacture Four. Si ses cartons sont le plus souvent abstraits, son inspiration est variée, comme en témoigne notre carton qui n’est pas sans rappeler Picart le Doux.  
  • Les Champs-Elysées

     
     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton pour la Compagnie des Arts Français. 1945.
        La place, conséquente et particulière, qu’occupe Maurice Brianchon dans la rénovation de la tapisserie tient à ses relations avec Jacques Adnet. Enseignant à l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs, Brianchon réalise des décors muraux ainsi que plusieurs décors de théâtre, et, pendant la guerre, 6 cartons pour la Compagnie des Arts Français (qui seront, avec les 2 consentis aux Manufactures Nationales, les seuls de l’artiste). Si son style le rapproche des Nabis (et singulièrement de Vuillard), ses thèmes, en tapisserie, renvoient à la grande tradition française, dont la Compagnie des Arts Français se veut alors l’incarnation : faunes, divinités, spectacles anachroniques,…. sont évoqués de façon poétique et onirique, très précieuse et raffinée. "Le Ballet", carton tissé aux Gobelins est contemporain; s'il conserve ici la composition générale (acteurs sur "les planches" dans des costumes proches de ceux alors conçus par l'artiste pour les "Fausses confidences" de Marivaux, décors latéraux, perspective...), Brianchon fait ici le choix de la monochromie et, une fois n'est pas coutume, le carton tissé dans les ateliers privés est de plus grandes dimensions que celui exécuté dans les Manufactures Nationales.     Bibliographie : J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres-cartonniers, Editions Tel, 1957 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la Tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1992, ill. n°9 Cat. Expo. Le Mobilier National et les Manufactures Nationales des Gobelins et de Beauvais sous la IVe République, Beauvais, galerie nationale de la tapisserie, 1997

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