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  • Gilet l'enfant aux mirages

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. 1997.
    Provenance : atelier Sautour-Gaillard
    Elève de Wogensky à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués, Sautour-Gaillard voit son premier carton tissé en 1971 par l'atelier Legoueix (une collaboration qui ne s'est pas démentie par la suite), et il multiplie ensuite les projets monumentaux, dont le plus spectaculaire est "Pour un certain idéal", tenture de 17 tapisseries sur le thème de l'olympisme (conservée au Musée de l'Olympisme de Lausanne). D' abord proche de l'abstraction lyrique, l'artiste réalise dans les années 90 des cartons à base d'assemblages de motifs décoratifs, de textures et de figures, apparemment superposés et comme unifiés dans le tissage. Les 2 gilets de l’exposition « Archéologies » tenue à la galerie Inard en 1997 témoignent de la volonté de la « filière Aubusson », alors en plein désarroi, de varier ses productions : Sautour-Gaillard, grand collectionneurs de tissus lui-même, y montre la même inspiration que dans ses collages tissés contemporains. Bibliographie : D. Cavelier, Jean-René Sautour-Gaillard, la déchirure, Lelivredart, 2013, reproduite p.6 (porté par l’artiste), 296
     
  • Composition

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Pinton. Avec son bolduc signé du cachet de l'artiste, n°1/6. Circa 1990.
          Protagoniste majeur de l’art cinétique (et plus particulièrement de l’art lumino-cinétique), inventeur du « spatiodynamisme », intrinsèquement lié aux innovations technologiques et d’ingéniérie des années 60-70 (ordinateurs….), Schöffer est surtout connu pour ses sculptures-échafaudages, qu’il aurait voulu développer à l’échelle grandiose de l’architecture (projet d’une tour pour le quartier de la Défense). Ses créations pluridisciplinaires (collaborations avec Boulez, Barrault ou Béjart), sa volonté d’art total, et le goût prononcé des pouvoirs publics de l’époque pour les arts cinétiques et « technologiques » le font solliciter par l’atelier de recherche textile du Mobilier National, pour lequel il donnera « Murlux », fait de tubes plastiques entremêlés, sertis dans un cadre de métal, que la lumière pouvait traverser, et autour duquel le spectateur pouvait tourner. Cette réalisation restera sans suite, et 2 autres cartons seront tissés aux Manufactures nationales(« Vartap I et II »), relevant d’un art optique plus sage, à la suite de Vasarely ou d’Agam.   Notre carton s’inscrit à mi-chemin de ces réalisations : certes, les matériaux sont traditionnels (même si le recours aux fils métalliques est abondant), ainsi que la bi-dimensionnalité ; néanmoins, le découpage en bandes et échancrures rappelle les assemblages hétéroclites des tours de l’artiste (même si le principe organisateur en reste la symétrie) : un carton tout à fait singulier donc, rare témoignage tissé d’un artiste profondément original.

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