Tapisserie tissée par l’atelier de Saint-Cyr.
Avec son bolduc signé de l'artiste, n°I/VI.
Circa 1970.
Exerçant le dessin publicitaire après son établissement à Nantes au début des années 30, Morin pratique, concurremment, la peinture et la gravure, figuratives d’abord, puis dans un style abstrait à partir de 1954. Son intérêt pour la décoration monumentale s’exprime dans la mosaïque (notamment dans le cadre de la loi du 1% artistique, pour des établissements scolaires du pays nantais surtout), mais aussi dans la tapisserie. Dès 1952 en effet, il se voit commander des tapisseries à sujet religieux qui seront tissés par l’atelier Plasse le Caisne (qui oeuvre aussi pour Manessier, Le Moal….), avant de travailler, à partir de 1969, avec l’atelier de Saint-Cyr de Pierre Daquin, l’un des protagonistes majeurs en France de la Nouvelle Tapisserie, et d’être exposé à la galerie la Demeure. Par la suite, et jusqu’en 1982, d’autres cartons seront tissés par les ateliers de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts d’Angers, puis par la propre fille de l’artiste, elle-même lissière.
Avec Daquin comme lissier (et comme celui- ci dans ses propres œuvres), la matière devient mode d’expression, la maîtrise technique un absolu maîtrisé : les surfaces sont animées, vibrantes des différences de textures, de points…et les poétiques cartons de Morin, aux signes délicatement symétrisés, idéalement interprétés.