186 cm

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  • Trois variations sur un thème géométrique simple

     
    Tapisserie d'Aubusson tissée par l'atelier Picaud. Avec son bolduc, n°1/6. Circa 1970.
      Créateur polymorphe, à la fois peintre, écrivain, critique, théoricien, historien de l’art,   Seuphor a cotoyé les avant-gardes parisiennes dès les années 20 : il fonde le groupe « Cercle et Carré » qui se réclame des principes néo-plasticiens de Mondrian, dont il est proche, et n’aura de cesse de se faire le héraut de cet art abstrait géométrique. Dans les années 50, il développe ses « dessins à lacunes à traits horizontaux » pour lesquels il est principalement connu en tant qu’artiste. C’est de ces œuvres que procèdent les tapisseries de Seuphor, tissées dans les Manufactures Nationales à la fin des années 60.   « Trois variations...» relève également de cette esthétique où les bandes noires horizontales plus ou moins denses contrastent avec les espaces unis, dans une tension entre vides et pleins, entre couleurs alternées, qui constituent l’essence même du néoplasticisme.  
  • Le veilleur

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Legoueix. Avec son bolduc. 1948.
     
    Membre de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie), Wogensky est un des nombreux artistes qui se consacreront à la tapisserie à la suite de Lurçat, dans l’immédiat après-guerre. D’abord influencé par celui-ci, l’oeuvre de Wogensky (159 cartons d’après le catalogue d’exposition de 1989) évolue ensuite ensuite dans les années 60 vers une abstraction lyrique pas toujours complètement assumée, des thèmes cosmiques-astronomiques aux formes d’oiseaux décomposées et en mouvement, vers des cartons plus épurés et moins denses. S’il s’est toujours proclamé peintre, la réflexion de l’artiste sur la tapisserie est très aboutie : “Réaliser un carton mural…. c’est penser en fonction d’un espace qui ne nous appartient plus, par ses dimensions, son échelle, c’est aussi l’exigence d’un geste large qui transforme et accentue notre présence”. Symptomatique de l’époque héroïque de la fin des années 40 qui a vu aussi s’épanouir les talents balbutiants de Tourlière, Lagrange, Matégot,…, tous encore jeunes, inspirés par Lurçat, et tâchant de s’en singulariser, mais restant encore figuratifs, « le veilleur » affirme, dans un style lyrique et coloré, sa proximité d’avec la vie quotidienne (notons le détail du chandail rayé), en même temps qu’une forte connotation symbolique : un lanceur d’alertes en des temps incertains. Bibliographie : J. Cassou, M. Damain, R. Moutard-Uldry, la tapisserie française et les peintres cartonniers, Tel, 1957, ill. p.131 Cat. Expo. Robert Wogensky, l’oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la tapisserie, 1989, ill. p .15 Cat. Expo. Robert Wogensky, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1989 Cat. Expo. Jean Lurçat, compagnons de route et passants considérables, Felletin, Eglise, 1992, ill. p.46

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