221 cm

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  • Combat devant Florence

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Goubely-Gatien. Avec son bolduc partiellement effacé. 1966.
     
    Féru d’art mural dès 1937 (il participe à l’Exposition Internationale), Lagrange dessine ses premiers cartons en 1945, et devient l’un des membres fondateurs de l’A.P.C.T. D’abord expressionnistes (comme Matégot ou Tourlière), ses cartons (à partir de sa collaboration avec Pierre Baudouin) évoluent vers une stylisation qui aboutira dans les années 70 à des cartons faits de signes épurés dans des tons purs. Par ailleurs, au-delà de son rôle dans la renaissance de la tapisserie (et des commandes publiques afférentes), Lagrange sera Professeur à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, mais aussi un collaborateur régulier de Jacques Tati, un concepteur de décors monumentaux, enfin un artiste-peintre reconnu, proche d’Estève ou de Lapicque. Dans les années 60, l’artiste déclinera sur de grandes surfaces le thème médiéval des batailles et des tournois, dans une veine stylisée et géométrique, dont l’acmé sera l'”Hommage à Paolo Uccello” (280 x 680 cm, dont un exemplaire est conservé à La Faculté des Sciences de Besançon). Encore figuratif, Lagrange illustre ici, devant Florence, dont on distingue les monuments archétypiques (le Duomo, le campanile du Palazzo Vecchio,…), une scène de bataille en frise effectivement inspirée des tableaux d’Uccello,où lances, chevaux et chevaliers s’entremêlent. A noter, le fond chiné beige et marron sur lequel ceux-ci se détachent est propre à Lagrange, et ne sera que peu employé par ses pairs.   Bibliographie : Cat. Exp. Lagrange tapisseries, Galerie La demeure, 1968, n°4 (reproduit) Cat. Exp. Tapisseries d’Aubusson, Galerie d’Art Municipale, Luxembourg, n°4 du catalogue (non reproduit) Robert Guinot, Jacques Lagrange, les couleurs de la vie, Lucien Souny editeur, 2005, n°40, reproduit (avec comme dimensions 226 x 268 cm) J.J. et B. Wattel, Jacques Lagrange et ses toiles : peintures, tapisseries, cinéma, Editions Louvre Victoire, 2020
  • Sphinx gris

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Braquenié. Avec son bolduc signé de l’artiste. Circa 1955.
    L’Œuvre de Lurçat est immense : c’est toutefois son rôle dans la rénovation de l’art de la tapisserie qui lui vaut d’être passé à la postérité. Dès 1917, il commence par des œuvres au canevas, puis, dans les années 20 et 30, il travaillera avec Marie Cuttoli. Sa première collaboration avec les Gobelins date de 1937, alors qu’il découvre simultanément la tenture de l’Apocalypse d’Angers qui l’incite définitivement à se consacrer à la tapisserie. Il abordera les questions techniques d’abord avec François Tabard, puis à l’occasion de son installation à Aubusson pendant la guerre, il définira son système : gros point, tons comptés, cartons dessinés numérotés. Une production gigantesque commence alors (plus de 1000 cartons), amplifiée par la volonté d‘entraîner ses amis peintres, la création de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-Cartonniers de Tapisserie) et la collaboration avec la galerie La Demeure et Denise Majorel, puis par son rôle d’inlassable propagateur du médium à travers le Monde. Son œuvre tissée témoigne d’un art d’imagier spécifiquement décoratif, dans une iconographie symbolique très personnelle, cosmogonique (soleil, planètes, zodiaque, 4 éléments…), végétale stylisée, animale (boucs, coqs, papillons, chimères…), se détachent sur un fond sans perspective (volontairement éloigné de la peinture), et destinée, dans ses cartons les plus ambitieux, à faire partager une vision à la fois poétique (il émaille d’ailleurs parfois ces tapisseries de citations) et philosophique (les grands thèmes sont abordés dès la guerre : la liberté, la résistance, la fraternité, la vérité… ) et dont le point culminant sera le « Chant du Monde » ( Musée Jean Lurçat, ancien hôpital Saint-Jean, Angers) , inachevé à sa mort. Sphinx gris (ou jaune parfois, un autre carton), le papillon est un leitmotiv chez Lurçat. Ici, les couleurs sont moins contrastées qu’habituellement, dans une composition toute en nuances.
    Bibliographie : Tapisseries de Jean Lurçat 1939-1957, Pierre Vorms Editeur, 1957 Cat. Expo. Lurçat, 10 ans après, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, 1976 Cat. Expo. Les domaines de Jean Lurçat, Angers, Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, 1986 Colloque Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie à Aubusson, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1992 Cat. Expo. Dialogues avec Lurçat, Musées de Basse-Normandie, 1992 Cat. Expo. Jean Lurçat, Donation Simone Lurçat, Académie des Beaux-Arts, 2004 Gérard Denizeau, Jean Lurçat, Liénart, 2013 Cat. Expo. Jean Lurçat au seul bruit du soleil, Paris, galerie des Gobelins, 2016

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