118 cm

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  • Le Méridien étoilé

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Berthaut. circa 1948.
    Jean Picart le Doux est l’un des grands animateurs du renouveau de la tapisserie. Ses débuts dans le domaine datent de 1943 : il réalise alors des cartons pour le paquebot “la Marseillaise”. Proche de Lurçat, dont il épouse les théories (tons limités, cartons numérotés,…), il est membre fondateur de l’A.P.C.T.(Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie), et bientôt professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. L’Etat lui commande de nombreux cartons tissés pour la plupart à Aubusson, pour certains aux Gobelins : les plus spectaculaires le seront pour l’Université de Caen, le Théâtre du Mans, le Paquebot France ou la Préfecture de la Creuse,…. Si les conceptions de Picart le Doux sont proches de celles de Lurçat, ses sources d’inspiration, ses thématiques, le sont aussi, mais dans un registre plus décoratif que symbolique, où se côtoient les astres (le soleil, la lune, les étoiles…), les éléments, la nature (le blé, la vigne, les poissons, les oiseaux…), l’homme, les textes,…. Notre carton reprend « Cosmogonie » (Bruzeau n°11), de 1948, à la verticale, sans la citation de Goethe. Le thème de l’astrolabe reviendra épisodiquement, notamment dans une tapisserie éponyme de 1955. Bibliographie : Marthe Belle-Jouffray, Jean Picart le Doux, Publications filmées d’art et d’histoire, 1966 Maurice Bruzeau, Jean Picart le Doux, Murs de soleil, Editions Cercle d’art, 1972 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, tapisseries, Musée de Saint-Denis, 1976 Cat. Exp. Jean Picart le Doux, Musée de la Poste, 1980
  • Le feu

    Tapisserie d’Aubusson tissée par l’atelier Glaudin-Brivet. Avec son bolduc signé de l'artiste, n°EX. 1945.
        Lurçat sollicite Saint-Saëns, d’abord fresquiste, dès 1940. Et, pendant la guerre, celui-ci produit ses premiers chefs d’oeuvre allégoriques, tapisseries d’indignation, de combat, de résistance : “les Vierges folles”, “Thésée et le Minotaure”. A l’issue de la guerre, tout naturellement, il rejoint Lurçat dont il partage les convictions (sur le carton numéroté et les tons comptés,  sur l’écriture spécifique que requiert la tapisserie,…) au sein de l’A.P.C.T. (Association des Peintres-cartonniers de Tapisserie). Son univers, où la figure humaine, étirée, allongée,  tient une place considérable (comparée notamment à la place qu’elle occupe chez ses confrères Lurçat, ou Picart le Doux),  tourne autours de thèmes traditionnels : la femme, la Commedia dell’arte, les mythes grecs,…, sublimés par l’éclat des coloris et la simplification de la mise en page. Il évoluera ensuite, dans les années 60 vers des cartons plus lyriques, presque abstraits, où dominent éléments et forces cosmiques.   « Le feu » est la 4e pièce d’une tenture des « Quatre éléments », commandée par Jansen, tissée chez Dumontet, et exposée  en 1946 au Musée d’Art Moderne. Le recours aux mythes, à l’allégorie est fréquent chez l’artiste à l’époque : « Orion », « Diane », « Thésée et le Minotaure » sont contemporains. Ici, la figure toute en muscles d’un forgeron-Vulcain couleur de braises, irradiant devant son fond de flammes, laisse une inoubliable impression.     Bibliographie : Cat. Expo. La tapisserie française du Moyen-âge à nos jours, Paris, Musée d’art moderne, 1946 Cat. Expo. Saint-Saëns, Pars, galerie La Demeure, 1970, ill. Cat. Expo. Saint-Saëns, oeuvre tissé, Aubusson, Musée départemental de la Tapisserie, 1987 Cat. Expo. Marc Saint-Saëns, tapisseries, 1935-1979, Angers, Musée Jean Lurçat et de la Tapisserie Contemporaine, 1997-1998
  • Bouquet d'anniversaire

     
     
    Tapisserie tissée par l'atelier Braquenié. 1969.
        Van Vlasselaer (1907-1982) est l'auteur de nombreuses compositions murales monumentales, ainsi que de vitraux. Dès 1950, il crée des cartons de tapisserie inspirés de scènes de la vie quotidienne, du folklore flamand et de la nature, à l’aune des membres du groupe « Forces Murales ». Son oeuvre, d'abord figurative, évolue vers de denses sujets végétaux aux motifs acérés, qui se déploient sur des fonds géométriques, influencée par le cubisme.   « A partir de 1969, le style prend encore plus d’ampleur. Une des œuvres les plus remarquables est sans doute « Bouquet d’anniversaire »…. à l’allure monumentale… Chaque détail frappe par son originalité. Les fleurs et les feuilles s’écartent de leur condition naturelle avec une fantaisie qui n’exclut pas la rigueur …» (R. Avermaete, van Vlasselaer Tapisseries, p.97)   Bibliographie : R. Avermaete, van Vlasselaer Tapisseries, Editions Arcade, 1973, reproduit p.88  

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